Le Feu passe, l’Eau s’arrête, 2024


Le Feu passe, l’Eau s’arrête est une série d’œuvres en cours, initiée en 2024. Composée de plusieurs céramiques dont Autoportrait, grande tête aux yeux fermés, ornés de deux larmes bleues.
J’ai choisi l’autoportrait pour aborder le motif de l’eau. Les larmes représentent le trop plein, le débordement des sentiments. On ignore la raison des pleurs, les yeux sont clos et le visage neutre. Les gouttes représentent toutes les fois où j’ai pleuré «pour rien». Intime, elle aborde la question de l’hypersensibilité et de l’ouverture des voies lacrymales.
Pardon, Désolée. aborde la question de l’excuse, de culpabilité face à la perte de contrôle et aux sanglots. 

«Vous regardez encore. Le visage est laissé au sommeil, il est muet, il dort comme les mains. Mais toujours l’esprit affleure à la surface du corps (...). Il y a en vous des sanglots dont vous ne savez pas le pourquoi. Ils sont retenus au bord de vous, ils ne peuvent pas vous rejoindre afin d’être pleurés par vous.» Marguerite Duras, La Maladie de la mort.